Mini-Série
« Nous vieillirons ensemble.
En même temps que les miens,
tes cheveux deviendront blancs
comme la neige des montagnes,
comme la lune d'été. »
Je me rappelle de ces mots, qui me semblent si lointain aujourd’hui. De mon hublot, je contemple le vide, froid et solitaire. Je me sens seul, comme souvent ces derniers temps. Je pense à ma femme. Je pense à mon fils aussi.
De mon lit, je m’offre un voyage dans les rêves, pour la retrouver.
Une beauté rare.
Lorsque je l’ai vu, je l’ai tout de suite aimé. Si belle, si élégante. Son sourire… Si charmeur.
Elle était encore plus belle le jour de notre union devant les Cieux. Une grande cérémonie. Une cérémonie digne de l’amour que je lui porte. Nous étions jeunes, et même si ce mariage avait été contraint par nos parents, nous nous en étions accommodés.
Notre pays contient son lot d’histoires de mariages malheureux, et pourtant le Destin a joué en notre faveur. Je remercie chaque jour et chaque nuit les Dieux pour nous avoir rassemblés. Et lorsqu’elle me manque, je n’ai qu’à me rappeler cette délicieuse journée où nous nous sommes mariés.
Elle a posé sa main dans la mienne. J’ai pris sa main avec la mienne. Le ruban rouge resserrant leur étreinte.
Je n’ai pas tremblé. Elle, à peine. Je crois qu’elle m’a aimé aussi au premier regard, j’en suis même convaincu.
Je revois sa belle robe. Rouge, blanche et dorée. Un beau sourire, un sourire honnête. On dit souvent que les yeux sont le miroir de l’âme : les siens étaient pétillants, si vivants et si passionnés.
Lorsque nous avons juré devant les Dieux de nous aimer jusqu’à la fin de notre vie, c’était si naturel. Comme si cela devait être ainsi, sans plus de réflexions. La famille applaudissait. Il y avait tellement de pétales de rose dans les airs qu’il semblait que le Ciel lui-même bénissait cette union.
La musique emplissait l’air. Nous nous sommes dévorés du regard toute la cérémonie. La fête fut belle, aussi belle qu'elle. Je crois pouvoir le dire sans hésitations, ce jour-là et les suivants, j’étais heureux.
Au plus profond de mon âme, j’ai trouvé mon âme sœur. La personne avec qui je veux finir ma vie. A quoi bon se voiler la face ? Je ne peux pas aimer quelqu’un d’autre.
Je regrette amèrement ce temps-là où tout était si simple. Si j’avais su, je n’aurai pas continué de travailler pour la Shinra. Je serai parti travailler à l’armée ou dans les administrations avec mes parents. J’aurai peut-être eu moins d’argent, mais je n’aurai pas été séparé de Huayan.
C’est ma plus grande erreur.
Notre amour était pur. Sans aucun ombrage sur nos deux cœurs, mais la vie a fait son œuvre et nous avons été contraint de nous séparer. Par ma faute, je l’ai fait souffrir. Je l’ai laissé seule, la femme que j’aime et pour quoi ? De l’argent et de vaines reconnaissances.
Elle ne me pardonnera jamais vraiment, et je ne reverrai probablement plus ce sourire innocent et pur sur son visage d’ange. Pourtant je continue de l’aimer, et je dois l’aimer. Je ne suis pas très présent, c’est le moins que l’on puisse dire. Mes pensées l’accompagnent et je l’aide lorsque j’en ai le temps, ce n’est certes pas suffisant… Mais je ne peux rien faire d’autres, si ce n’est prier pour elle et notre fils.
Même si je lui ai fait la promesse de quitter la Shinra… Je réalise que cela est presque impossible pour moi, c’est trop tard.
Peut-être qu’un jour nous serons réunis comme avant ? Peut-être que nous pourrons de nouveau joindre nos mains comme autrefois ? Peut-être que nous pourrons voir grandir notre fils, et le voir heureux, ensemble ?
J’aimerais pouvoir revenir en arrière Huayan, sincèrement. J’espère que tu pourras me pardonner un jour.
Dans mon appartement du Vaisseau-Mère, je n’ai plus qu’à me morfondre, en attendant de la revoir. Ma fiancée, mon épouse, ma femme. Dans cet endroit froid et vide de chaleur, je n’ai que mes souvenirs d’elle. Personne ne pourra me les enlever, ces mémoires d’il y a quelques années.
En attendant mon retour prochain, je pense à toi et… Je t’aime.
En même temps que les miens,
tes cheveux deviendront blancs
comme la neige des montagnes,
comme la lune d'été. »
Je me rappelle de ces mots, qui me semblent si lointain aujourd’hui. De mon hublot, je contemple le vide, froid et solitaire. Je me sens seul, comme souvent ces derniers temps. Je pense à ma femme. Je pense à mon fils aussi.
De mon lit, je m’offre un voyage dans les rêves, pour la retrouver.
Une beauté rare.
Lorsque je l’ai vu, je l’ai tout de suite aimé. Si belle, si élégante. Son sourire… Si charmeur.
Elle était encore plus belle le jour de notre union devant les Cieux. Une grande cérémonie. Une cérémonie digne de l’amour que je lui porte. Nous étions jeunes, et même si ce mariage avait été contraint par nos parents, nous nous en étions accommodés.
Notre pays contient son lot d’histoires de mariages malheureux, et pourtant le Destin a joué en notre faveur. Je remercie chaque jour et chaque nuit les Dieux pour nous avoir rassemblés. Et lorsqu’elle me manque, je n’ai qu’à me rappeler cette délicieuse journée où nous nous sommes mariés.
Elle a posé sa main dans la mienne. J’ai pris sa main avec la mienne. Le ruban rouge resserrant leur étreinte.
Je n’ai pas tremblé. Elle, à peine. Je crois qu’elle m’a aimé aussi au premier regard, j’en suis même convaincu.
Je revois sa belle robe. Rouge, blanche et dorée. Un beau sourire, un sourire honnête. On dit souvent que les yeux sont le miroir de l’âme : les siens étaient pétillants, si vivants et si passionnés.
Lorsque nous avons juré devant les Dieux de nous aimer jusqu’à la fin de notre vie, c’était si naturel. Comme si cela devait être ainsi, sans plus de réflexions. La famille applaudissait. Il y avait tellement de pétales de rose dans les airs qu’il semblait que le Ciel lui-même bénissait cette union.
La musique emplissait l’air. Nous nous sommes dévorés du regard toute la cérémonie. La fête fut belle, aussi belle qu'elle. Je crois pouvoir le dire sans hésitations, ce jour-là et les suivants, j’étais heureux.
Au plus profond de mon âme, j’ai trouvé mon âme sœur. La personne avec qui je veux finir ma vie. A quoi bon se voiler la face ? Je ne peux pas aimer quelqu’un d’autre.
Je regrette amèrement ce temps-là où tout était si simple. Si j’avais su, je n’aurai pas continué de travailler pour la Shinra. Je serai parti travailler à l’armée ou dans les administrations avec mes parents. J’aurai peut-être eu moins d’argent, mais je n’aurai pas été séparé de Huayan.
C’est ma plus grande erreur.
Notre amour était pur. Sans aucun ombrage sur nos deux cœurs, mais la vie a fait son œuvre et nous avons été contraint de nous séparer. Par ma faute, je l’ai fait souffrir. Je l’ai laissé seule, la femme que j’aime et pour quoi ? De l’argent et de vaines reconnaissances.
Elle ne me pardonnera jamais vraiment, et je ne reverrai probablement plus ce sourire innocent et pur sur son visage d’ange. Pourtant je continue de l’aimer, et je dois l’aimer. Je ne suis pas très présent, c’est le moins que l’on puisse dire. Mes pensées l’accompagnent et je l’aide lorsque j’en ai le temps, ce n’est certes pas suffisant… Mais je ne peux rien faire d’autres, si ce n’est prier pour elle et notre fils.
Même si je lui ai fait la promesse de quitter la Shinra… Je réalise que cela est presque impossible pour moi, c’est trop tard.
Peut-être qu’un jour nous serons réunis comme avant ? Peut-être que nous pourrons de nouveau joindre nos mains comme autrefois ? Peut-être que nous pourrons voir grandir notre fils, et le voir heureux, ensemble ?
J’aimerais pouvoir revenir en arrière Huayan, sincèrement. J’espère que tu pourras me pardonner un jour.
Dans mon appartement du Vaisseau-Mère, je n’ai plus qu’à me morfondre, en attendant de la revoir. Ma fiancée, mon épouse, ma femme. Dans cet endroit froid et vide de chaleur, je n’ai que mes souvenirs d’elle. Personne ne pourra me les enlever, ces mémoires d’il y a quelques années.
En attendant mon retour prochain, je pense à toi et… Je t’aime.
_______________________________
