Enfin, les choses avançaient. Me voilà aux commandes de mon vaisseau, escorté de deux Gardes Noires et avec la caisse contenant le présent pour le Président de la Shin’ra. Il avait déjà répondu positivement à ma demande, il n’y avait pas de raison pour que cela échoue. Par le passé, il avait déjà signé un accord avec la catin d’Ariez. Il avait le sens des affaires et savait de quel côté il fallait se ranger, même s’il n’avait pas eu assez d’ambition à l’époque. Nul doute que l’embargo envers les mercenaires avait son petit effet sur Port Royal, toutefois, il faut traiter un ennemi comme tel et pas comme une vulgaire donnée dans ses chiffres d’affaires.
La Princesse à demander à Rufus Shinra un embargo envers les mercenaires ? J’allais attiser la curiosité de l’homme le plus riche de l’univers et lui proposer quelque chose de bien plus ambitieux. Le passage à tabac de Lenore n’était que le début, dorénavant, ils allaient vraiment regretter de s’être immiscé dans nos histoires. Et si avec ça, il continue… Il n’y aura plus rien à faire.
— Le vaisseau-mère est en vue, boss.
Un des gardes, un homme de confiance selon les dires de l’Intendante, pointait au travers de la verrière l’imposante base de la Shin’ra. Il n’y a pas à dire, les moyens de la Coalition Noire étaient dérisoire par rapport à ce qui se dressait devant moi.
L’instant d’après, trois vaisseaux se mirent en formation autour de moi afin de me couper toute fuite et le système de communication se mit en marche.
— Vous venez de pénétrer dans un espace privé, décliner votre identité où vous serez abattu.
— Eh bien, ils ont le sens de l’accueil.
Ricanant un instant, j’attrapais le micro et l’amenais à ma bouche pour répondre à l’escadrille du vaisseau à mes trousses.
— Death, boss de la Coalition Noire ainsi que deux gardes. Nous avons un entretien avec votre patron.
Relâchant le bouton de communication, observant un instant les vaisseaux du regard, il fallut attendre une paire de minutes avant que les hauts-parleurs ne crachent de nouveau les ordres des chasseurs de la Shin’ra. Ordonnant à ce que je les suive.
Deux vaisseaux quittèrent la formation et le troisième se mit en face de moi à une cinquantaine de mètres. Il contourna d’abord une partie du quartier-général de la Shin’ra avant de présenter la porte d’un hangar et amorcer sa descente vers ce dernier. À mon tour, j’entamais la descente vers une piste intérieure et posai mon vaisseau à l’endroit indiqué par le pilote. Bien, j’étais déjà arrivé à bon port, le plus dur était fait. Ouvrant la passerelle arrière et descendant dans le hangar, je donnais l’ordre aux deux gardes de s’occuper du colis pour ensuite aller à la rencontrer du pilote. Il m’indiqua qu’une escorte n’allait pas tarder à venir m’escorter et j’avais l’ordre de laisser mes propres armes dans mon moyen de transport. Soit, j’accédais à la requête et j’attendais patiemment qu’une troupe de soldats, composée de quatre personnes, arrive et m’indique la marche à suivre.
Encerclant les membres du groupuscule ténébreux, les soldats finirent pas me guider au travers du vaisseau. Me faisant d’abord sortir des hangars pour franchir un imposant hall recouvert d’une verrière donnant un spectacle incomparable sur l’espace, Rufus avait aussi le sens du spectacle. Rappelé à l’ordre par les hommes armés, j’me faisais conduire jusqu’à un ascenseur et l’un des soldats pressa un bouton. Je n’y prêtais pas réellement attention, j’attendais simplement de rencontrer le Président la compagnie.
Les portes s’ouvrirent finalement, et devant moi, Rufus Shinra faisait son apparition. Il était dans sa pièce, assis derrière un bureau plutôt massif et m’invitait à rentrer. Ne me faisant pas attendre, et ne regardant pas les soldats du Président, j’entrais dans le bureau et m’avançai jusqu’à lui avant de faire une légère courbette et prendre parole.
— Heureux d’enfin vous rencontrez, Monsieur le Président. Mon nom est Death, actuel dirigeant de la Coalition Noire.
Pas la peine de faire plus de belles paroles, ce n'était pas mon genre et je ne saurais pas quoi dire de plus. Derrière moi, les deux Gardes Noires s’avancèrent en trainant le cadeau à l’intention de cet homme et, sur le même ton, je repris la parole.
— Au nom de mon groupe, je vous remercie d’avoir pris la peine de lire et de répondre à ma demande.