- Journal de voyage de Flesia, Entrée #2
Ces mots couchés sur le papier ce matin ne laissaient en rien présager l'ambiance résolument travailleuse du reste de la journée, où les petites mains s'affolent dans tout les sens afin de se preter aux menues réparations nécessaires d'un bout à l'autre du rempart endommagé, le choc se faisant ressentir bien plus loin que la nouvelle ouverture faite par le colosse quelques jours plus tôt tant la puissance dégagée fut imposante. Tout le monde semblait savoir ce qu'il devait faire, là où le mortier était requis il arrivait dans l'instant, les gravat étaient nettoyés promptement afin de ne pas géner la circulation, les cuisiniers s'attellaient à déménager la cuivrerie avant de la frotter et polir comme pour la rendre neuve. Vraiment, c'est une vraie danse d'ouvriers et de servants, réglée comme du papier à musique aux yeux d'une jeune fille perdue dans un lieu qui n'est pas encore tout à fait le sien, cherchant ses marques dans des couloirs tous plus similaires les uns que les autres, tentant de participer à la tâche qui lui a été confiée au mieux de ses connaissances, mais sans savoir quel place elle y occupe exactement. Pour elle cependant, tout cela est une rûche dont elle n'a jamais fait partie et les abeilles qui bourdonnent autour d'elle n'ont pas pour mission de l'inclure dans leur routine parfaitement ordonnée qu'elle perturbe par sa simple présence.
Toutes, pas tout à fait, car les chargés de travaux sont au nombre de deux et cet individu ayant pour mission de mener l'ensemble de l'opération n'est pas inconnu de la butineuse désorientée : cette bonne âme a fait elle aussi partie de la resistance de fortune qui s'était montée cette nuit fatidique, son nom avait même résoné parmi d'autres dans la bouche du grand gaillard barbu en ce temps, celui de Fabrizio.
Un membre du Sanctum depuis un certain temps probablement, tel était l'avis que donnerait la fille Mana si on lui demandait, sans plus de précision, car le temps de faire connaissance manqua, entre cet évènement et maintenant le temps passa bien trop vite dans un lit à panser les profondes blessures glanés lors de l'affrontement. Quel genre d'individu était il vraiment en revanche, elle ne saurait le dire pour le moment, même physiquement elle n'en avait vu que l'esquisse jusqu'à ce que l'ordre de mission lui soit donnée il y a quelques heures, laissant apparaître une vive jeunesse semblable à sa propre énergie, mais en même temps avec une forme de maturité qu'il lui manquait dans ce genre de situation, un regard plus réfléchi dans son entrain. C'est dans cette esquisse dessiné par une mémoire fraîche mais perturbée que la jeune fille voyait un espoir d'avoir une tâche qui correspondrait à ses encore bien maigre capacités dans l'immense rûche des hommes bâtisseurs. Volant entre les alvéoles que sont les palissades de bois montés afin de limiter les effluves de poussière, elle s'en alla chercher cette personne qui tiendrait lieu de reine de l'essaim, source de va et viens perpétuel, dirigeant la danse qui ne semblait ne faire qu'un avec ses ouvriers. Et enfin, après moult esquives et parades que ne renierait pas le plus doué des escrimeurs, elle trouva enfin l'homme à qui elle avait besoin de poser ses questions, en espérant que celui ci pourrait répondre à ses besoins de se rendre utile.
"Excusez moi", dit elle tout simplement, "Je ne connais pas trop ce château, ni les travaux du bâtiment, je ne sais pas vraiment par où commencer ni même comment.". Puis à celà elle ajouta une question "Auriez vous un travail à me confier ? Je voudrait vraiment me rendre utile, mais ..."
Son hésitation face à une activité inconnue tranche avec l'entrain habituel de Flésia, mais pour elle, l'importance de ne pas faire d'erreurs dans la précipitation la fait au contraire plonger dans une inaction sécuritaire, éviter de marcher dans le miel de peur de devoir travailler double à le remettre en place après, peut on se le représenter. Dans tout les cas, ses espoirs de marquer la première participation à la vie locale reposent maintenant sur l'homme présent au devant d'elle, tout en se disant intérieurement que cette même question ne soit pas, en elle même, un premier aveu d'échec. Dure est la vie de la nouvelle qui ne peut encore voler de ses propres ailes.
Lun 18 Nov 2013 - 23:36Flésia Mana a écrit:Eh bien ... ca a été un accueil des plus incroyable ! De la baston dès le premier jour, maintenant je comprend pourquoi Maman veux que je devienne plus forte et qu'elle a voulu m'entraîner comme ça, j'aurais jamais cru qu'il y aurait des types comme ce Konan ! Il m'a fichu une de ces raclée, c'était ... enrichissant. Mais il ne faut pas que je m'arrête à mon niveau, un jour de devrait être au moins aussi forte si je veux espérer réussir. Mais bon, faut quand même que je le dise une chose, je suis bien contente d'être encore en vie ... ça c'est graçe à tout ceux qui vivent ici, ils ont tous l'air géniaux ! j'aurais peut être l'occasion d'en reparler, qui sais ? Là par exemple, il va falloir qu'on répare les dégâts, ca va me permettre de connaître les gens d'ici un peu mieux et, peut être, de me faire des amis !
Ces mots couchés sur le papier ce matin ne laissaient en rien présager l'ambiance résolument travailleuse du reste de la journée, où les petites mains s'affolent dans tout les sens afin de se preter aux menues réparations nécessaires d'un bout à l'autre du rempart endommagé, le choc se faisant ressentir bien plus loin que la nouvelle ouverture faite par le colosse quelques jours plus tôt tant la puissance dégagée fut imposante. Tout le monde semblait savoir ce qu'il devait faire, là où le mortier était requis il arrivait dans l'instant, les gravat étaient nettoyés promptement afin de ne pas géner la circulation, les cuisiniers s'attellaient à déménager la cuivrerie avant de la frotter et polir comme pour la rendre neuve. Vraiment, c'est une vraie danse d'ouvriers et de servants, réglée comme du papier à musique aux yeux d'une jeune fille perdue dans un lieu qui n'est pas encore tout à fait le sien, cherchant ses marques dans des couloirs tous plus similaires les uns que les autres, tentant de participer à la tâche qui lui a été confiée au mieux de ses connaissances, mais sans savoir quel place elle y occupe exactement. Pour elle cependant, tout cela est une rûche dont elle n'a jamais fait partie et les abeilles qui bourdonnent autour d'elle n'ont pas pour mission de l'inclure dans leur routine parfaitement ordonnée qu'elle perturbe par sa simple présence.
Toutes, pas tout à fait, car les chargés de travaux sont au nombre de deux et cet individu ayant pour mission de mener l'ensemble de l'opération n'est pas inconnu de la butineuse désorientée : cette bonne âme a fait elle aussi partie de la resistance de fortune qui s'était montée cette nuit fatidique, son nom avait même résoné parmi d'autres dans la bouche du grand gaillard barbu en ce temps, celui de Fabrizio.
Un membre du Sanctum depuis un certain temps probablement, tel était l'avis que donnerait la fille Mana si on lui demandait, sans plus de précision, car le temps de faire connaissance manqua, entre cet évènement et maintenant le temps passa bien trop vite dans un lit à panser les profondes blessures glanés lors de l'affrontement. Quel genre d'individu était il vraiment en revanche, elle ne saurait le dire pour le moment, même physiquement elle n'en avait vu que l'esquisse jusqu'à ce que l'ordre de mission lui soit donnée il y a quelques heures, laissant apparaître une vive jeunesse semblable à sa propre énergie, mais en même temps avec une forme de maturité qu'il lui manquait dans ce genre de situation, un regard plus réfléchi dans son entrain. C'est dans cette esquisse dessiné par une mémoire fraîche mais perturbée que la jeune fille voyait un espoir d'avoir une tâche qui correspondrait à ses encore bien maigre capacités dans l'immense rûche des hommes bâtisseurs. Volant entre les alvéoles que sont les palissades de bois montés afin de limiter les effluves de poussière, elle s'en alla chercher cette personne qui tiendrait lieu de reine de l'essaim, source de va et viens perpétuel, dirigeant la danse qui ne semblait ne faire qu'un avec ses ouvriers. Et enfin, après moult esquives et parades que ne renierait pas le plus doué des escrimeurs, elle trouva enfin l'homme à qui elle avait besoin de poser ses questions, en espérant que celui ci pourrait répondre à ses besoins de se rendre utile.
"Excusez moi", dit elle tout simplement, "Je ne connais pas trop ce château, ni les travaux du bâtiment, je ne sais pas vraiment par où commencer ni même comment.". Puis à celà elle ajouta une question "Auriez vous un travail à me confier ? Je voudrait vraiment me rendre utile, mais ..."
Son hésitation face à une activité inconnue tranche avec l'entrain habituel de Flésia, mais pour elle, l'importance de ne pas faire d'erreurs dans la précipitation la fait au contraire plonger dans une inaction sécuritaire, éviter de marcher dans le miel de peur de devoir travailler double à le remettre en place après, peut on se le représenter. Dans tout les cas, ses espoirs de marquer la première participation à la vie locale reposent maintenant sur l'homme présent au devant d'elle, tout en se disant intérieurement que cette même question ne soit pas, en elle même, un premier aveu d'échec. Dure est la vie de la nouvelle qui ne peut encore voler de ses propres ailes.