| La grande porte s'ouvrit dans un vacarme de bois et de métal grinçant. Une impressionnante grille acérée se leva également derrière la dite porte, donnant finalement un premier aperçu de l'intérieur du château. Une hôtesse sous les voûtes de pierres illuminées par les les lueurs provenant d'un jardin, attendait le pèlerin. Une jeune femme habillée d'une robe opale stricte épousant parfaitement ses formes et surplombée d'une légère demi-cape aux ornements de bronze, représentant la symbolique de la nouvelle religion dominante de ce monde. On ne voyait pas entièrement se chevelure, cachée par une draperie sur les même ton, deux mèches rousses encadraient cependant ses yeux turquoises. Elle s'inclina pour accueillir le mystérieux visiteur au beau milieu de l'entrée et de sa voix mielleuse, ouvrit un bref discours :
'' Bienvenue Genesis Rhapsodos, porte-parole du Consulat. Nous sommes désolé mais pour le moment, les dirigeants sont en pleine célébration de la messe hebdomadaire. Nous vous invitons cependant à assister à l'office. Veuillez me suivre je vous prie. fermant la discussion sur un ton doux et constant. ''
La nonne se retourna après avoir en invité le tragédien à la suivre d'un geste de main. Il n'y a avait que quelques gardes sur le trajet, pas un seul badaud, pas de suivants excités, pas d'enfants moqueurs courant dans les couloirs, le personnel aussi se voyait diminué. Dans un corridor noyée dans la lumières des multiples oculus, deux gardes faisant leur ronde habituelle en se plaignant de ne pas pouvoir assister au 'spectacle religieux' qu'offrait la messe et ils avaient bien raison. Sur cette conversation indiscrète et incongrue, la sœur se devait d'éclairer la lanterne de Genesis.
'' Depuis que se majesté le Roi et sa majesté la Reine ont autorisé notre culte, nous célébrons chaque semaine ce que nous appelons la Congratulation. Cette cérémonie a pour but de percer le ciel afin que les dieux puisse entendre nos prières de façon orchestrale. dit-elle d'un air tout à fait normal, voir trop normal. ''
A mesure qu'ils s'enfonçaient dans le château, les couloirs devenaient de plus en plus claires voir aveuglant, pour finalement se retrouver sur un pont à ciel ouvert, offrant une vue sur la vallée. Droit devant, une église imposante dans le style gothique. L'architecture était comparable à celle de Notre-Dame mais les vitraux étaient totalement différents. Dans un renforcement au dessus de l'entrée, le même emblème que celui de la religieuse était sculpté dans un cristal rayonnant. Cette fois-ci pas de porte de grande envergure mais juste deux modestes boiseries. Une fois à l'intérieur, l'intérieur était totalement différent de celle de la Cité des Rêves. Une grande estrade circulaire, des étages offrant une vue panoramique du sanctuaire dont l'une d'elle d'ailleurs accueillait le Roi et la Reine, impatients. Le sol était couverts de tapis rouges jusque sur les estrades, des étendards de couleur tout aussi chaleureuse dissimulaient la scène, on pouvait également apercevoir la même sculpture de l'extérieur qui dominait la salle. La prêtresse invita de nouveau Rhapsodos à la suivre. Montant les escaliers avec quelque bas-reliefs représentant la Purification d'après le titre gravé au dessous ou encore l'Avènement. Sur un perron, une statue de pierre censé décrire le dieu Barthandelus : un visage massif rattaché à d'autres visages plus petits semblant chanter. Une fois à destination, la demoiselle conviait l'hôte à prendre place dans l'un des gradin personnel, n'ayant pour décoration qu'un canapé et un petite table sur laquelle siégeait diverses boissons.
La cérémonie commençait en grande pompe. Les oriflammes se levaient et laissait apparaître un piédestal soutenant une idole cristalline reflétant toute la pureté lumineuse qui émanait des vitraux. Ce cristal, il y avait une adolescente à l'intérieur. Le visage apaisé en priant le ciel, elle était devenu un objet de culte. Le maître de cérémonie s'avançait, portant une longue robe ample au nuances de blanc et de rouge, encapuchonné, levant les bras au dessus d'une crédence où y reposait un large livre qui s'ouvrit de lui même. C'est sur ce geste que le chef d'orchestre commença à emporter ses musiciens et musiciennes. Dans les tréfonds de la salle, la voix des chœurs résonnaient en écho mélodieusement, voir divinement. L'orchestre les accompagnait avec ferveur dans cette pieuse ballade. Malgré la mélancolie du prélude, les cordes virent vite s'emballer pour donner plus de profondeur aux chants religieux. C'était dans les traditions du Sanctum, les musiques qui se jouaient lors des messes devaient êtres emballer le cœur des fidèles et promouvoir les célestes divinités avec démesure. Combler les dieux avec foi et acharnement avec une aubade éclatante, un libretto mystique sensationnel, pour qu'à la fin, ils puissent entendre ces louanges suaves de là ont ils sont, pour que le récital violent les nuages sourds et atteignent les oreilles des Éternels en forçant leur cœur. Les capucines vêtues de blanc s'avançaient dans l'allée de la chapelle, brandissant plusieurs insignes du Sanctum en haut des mats qu'elle tenaient en chantant sous une pluie de plumes continue. Elles continuaient de chanter en direction de l'autel, édifice qui accueillait un cristal, elles l'entouraient et sur la brusque partition de cymbales, les emblèmes s'enflammèrent, mais pas des flammes ordinaires, le feu était blanc, pur et sincère comme le cristal qu'elles admiraient. Le prêtre fit soudaine signe à la foule. Au gré de son discours, les mots qu'il prononçaient s'affichaient au dessus de lui en lettres lumineuses. Le publique fasciné restait muet et attentif au sermon du prêtre, les musiciens en faisaient de même, conduit par leur fougueux meneur, en jouant de façon calme et modéré.
'' La Providence n'avait point de but précis. La Providence ne créait rien. Elle se contentait d'observer, silencieuse emplie de tristesse. La déesse avait pitié des mortels dont le destin était de mourir. Elle décida donc d'intervenir lorsqu'ils furent frappés par le plus grand des périls. le révérend se retourna en levant se bras en direction de la jeune fille prisonnière du cristal en levant une main gauche bénie et tenant dans son autre main le livre sacré. Elle stoppa l'inévitable cataclysme et plongea dans une stase cristalline celles qui devaient priver un si grand nombre du peu de temps qui leur restait. Sa compassion l'empêchait de tourner le dos aux Hommes. La déesse prenait également en pitié tous ceux qui avaient été affligés d'une Tâche, un châtiment bien pire que la mort. Elle leur envoya ses messagers pour leur offrir un peu d'espoir quand tout leur semblait perdu. ''
Se retournant de nouveau vers son publique, en renfermant le livre brusquement, le reposant sur le meuble. Il leva de nouveau les bras et une aura mystérieuse se dégageait de la statue, les flammes blanches venaient de s'étendre et toute la lumières par la même occasion. La musique quand à elle avait reprit mais cette fois-ci, accompagnée d'un piano à queue blanc. Un vent froid soufflait dans la salle et pourtant, les fidèles n'en restaient pas moins émerveillées par la beauté surnaturelle du cristal. L'aura vivace de l'objet s'intensifiait au gré de la mélodie, comme si elle réagissait au son de ce récital. Et dans un ultime couplet, une geyser lumineux jaillissait de cette pureté en tourbillonnant vers les cieux, s'échappant par le clocher. A ce moment là, les fidèles priaient ardemment , tout en étant ébahit par la magie de ce spectacle. Même la nonne qui avait accompagnée Genesis et qui restait debout derrière lui imitait ses frères et sœurs. Quelques minutes plus tard, alors que la lumière simulait une tornade, elle ralentie brusquement, des lettres lumineuses apparaissaient petit à petit sur les filaments opalescents et lorsqu'elle finit, elle reprit de plus belle en emportant tous les vœux des croyants, y compris ceux du Roi et de la Reine. Le monsieur loyal de cette messe s'inclinait finalement devant la foule qui applaudissait vivement. L'orchestre en fit de même. Et la procession se termina sur ces mots.
'' Prospérité et espoirs seront avec vous mes enfants. Les Éternels ont entendus nos prières et la mémoire de notre sœur Noel Vermillon a été sublimée par les dieux. La volonté est notre flamme et elle nous guidera vers la lumière. ''
L'homme se retira avec le livre en vitesse et la salle se vida progressivement. Certains contemplaient la statue de la dénommée Noel Vermillon, d'autres se dirigeaient vers un petit cours d'eau dans un renforcement de la salle ou ils accrochaient à une bougie, des petits mots, qui s'en allaient ensuite emportés par le torrent. La prêtresse bloquait le passage à Genesis en lui montrant un léger sourire discret en lui demandant de patienter quelques instants. Une voix aigre et désagréable, accompagnée de bruits de pas multiples se fît entendre dans le couloir perpendiculaire à l'estrade et soudainement apparut le chef d'orchestre en compagnie du Roi et de la Reine, derrière, deux gardes timides.
'' Sa Majesté le Roi Stéphane. Sa Majesté la Reine Marie. L'archevêque Grell Sutcliff. annonça la nonne en s'inclinant devant ces personnes. Voici Genesis Rhapsodos, porte-parole du Consulat. ''
Grell ne portait pas ses vêtements habituels, il était affublé d'un costume classique d'un rouge extrêmement foncé avec une chemise blanche dont il a retroussé le col, affublé d'un nœud blanc rayé carmin. Sa chevelure flamboyante attachée en queue de cheval, il redressa ses lunettes du bout de ses doigts gantelés, affichant un sourire qui a de quoi faire rougir le premier requin venu, son regard s'émerveilla devant le Tragédien. En revanche, il ne lâchait pas sa tronçonneuse pour autant de la main, prête à l'emploi. Un petit rire digne d'une jeune fille amoureuse en prime pour alléger le tout, ou pas. Les deux gardes restés à l'entrée étaient scotchés sur le travesti mais de loin, car de près, il étaient plus qu'inquiets, surtout lorsqu'il leurs envoyait des baisers, qui avait de quoi refroidir les ardeur de n'importe qui. Le dirigeant l'observa longuement en susurrant quelques mots à Grell et à sa femme avant de prendre la parole, s'éclaircissant quelque peu sa voix roque.
'' Désolé de vous avoir fait attendre preux voyageur. Le peuple a besoin de croire en quelque chose tout autant que nous et autant vous dire que la venue de ces braves gens a apporter plus que du bonheur dans les chaumières. La messes vous a-t-elle plût ? C'est beaucoup plus passionnant qu'un lascif croulant vous sermonnant sur votre manière de vivre. Ha ha ha. une blague de mauvais goût qui fit rire tout le monde et le roi en profita pour donner une tape amicale sur l'épaule du dramaturge. Excusez ma remarque déplacée. Nous avons tous nos croyances, nous avons tous fait un choix et je respecte celui de tous tant qu'il n'apporte pas le malheur d'autrui. Quel hôte peu convenable je fais là. Nous ne sommes pas dans le bon endroit pour converser de cela. en direction de la sortie, il échangea quelque mots à la sœur avant de disparaître en compagnie de sa femme. Retrouvez nous dans le vestibule à 16 heure précise. Si vous avez besoin de quoique ce soit, sœur Lilianne reste à votre disposition. ''
Alors que les deux armures se précipitaient vers leurs altesses, Grell lui ralentissait sa marche en admirant Rhapsodos quelque instants, toujours avec ce rictus infernal. Il envoya un clin d'œil pervers à son intéressant bref interlocuteur en imitant les cornes du diables d'un geste de main comme pour lui dire 'à bientôt' et disparaissant aussitôt. A la sortie de l'église, on pouvait apercevoir les petits mots envoyés par les fidèles, ils illmunaient la vallée comme des étoiles au loin. Certaines s'éteignent, d'autres non...
Seize heure, l'heure de la réunion. Le vestibule était occupé par Genesis, la dénommée Lilianne, un garde et un autre serviteur. Il n'y avait que trois sièges autour d'une table carré massive dans cette pièce pauvre en décoration comparée au reste du château. Le roi fit de nouveau son entrée, il n'était qu'avec Grell cette fois-ci, tronçonneuse à la main. Il ne prit place que quand Stéphane s'assit à son tour. Toujours souriant de ses dents acérées, il fit signe à toute la clique de quitter la pièce. Un siège restait vide et il différent de celui des autres. Sa majesté vint d'ailleurs expliquer cette absence.
'' Notre Primarque est absent pour le moment. Il ne tardera pas, espérons le. Grell m'a mis rapidement au courant de vos agissements et j'admire votre faction. Mais dites moi. Que fait donc un amateur d'art dans notre modeste monde ? tint-il les coudes contre la table en posant un regard pressant sur le porte parole du Consulat. - Vous semblez agir dans vos propres intérêts. alors qu'il provoqua du regard Genesis, mais une provocation amoureuse, il croisa les jambes de façon sexy. Pourquoi un si bel homme tel que vous vient frapper à la porte du domaine ? Je suis toute excitée en imaginant votre réponse... Et autre chose mon cher. élargissant ses lèvres pour montrer plus de joie qu'auparavant un haussant un sourcil d'un air pervers, offrant plus de bizarrerie à ses yeux fixant le visiteur. '' | |